Tashi Wangchuk Zhaxi Wangzhu, 扎西旺珠 Tashi Wangchuk, 30 ans au moment de son arrestation, originaire du Kham tibétain (Qinghai) possède une boutique et vend des produits régionaux sur Internet. Lorsque les fonctionnaires ont fermé une école dirigée par des moines pour qu’elle cesse d'offrir des cours de langue tibétaine aux laïcs, Tashi Wangchuk a cherché un endroit où ses deux nièces adolescentes pourraient continuer à étudier le tibétain. Il n’en a pas trouvé, même si la région est majoritairement tibétaine. Pour avoir exprimé ses inquiétudes au sujet des jeunes Tibétains incapables de parler couramment leur propre langue à cause de la politique d’éducation de la Chine, les autorités ont détenu Tashi Wangchuk, le 27 janvier 2016. « La culture de notre peuple se fane et elle est en voie de disparition. », « Mon objectif est de changer un peu les choses, afin d’avancer dans la préservation d’une part de la culture de notre nation », a-t-il dit. Tashi Wangchuk
Tsegon Gyal (次贡杰, 次贡塔) Tsegon Gyal est né le 12 août 1963 dans une famille de nomades du village de Yakmo, en Amdo, province chinoise du Qinghai. Tout d’abord, pendant plusieurs années, il a été instituteur dans un village de l’Amdo. Puis, ayant réussi un examen de journalisme, il a travaillé pour un journal spécialisé dans les affaires juridiques et administratives, « Qinghai Legal Daily » mais aussi pour le « Qinghai Tibetan News ». En 1989 (date approximative), il a été arrêté et détenu pendant un mois pour avoir parlé de l’expansion de la littérature tibétaine et du déclin de l’éducation tibétaine lors d’une conférence publique. Cela l’a empêché de travailler en tant que journaliste et ses écrits ont été censurés. Cependant, il a pu se présenter à un concours d’entrée dans une école de police et, après ses études, a été employé comme policier. Ensuite, il a été arrêté par le PSB à son domicile le 7 mai 1993. Il a été jugé en même temps que ses amis Lukhar Sha