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Tsegon Gyal










Tsegon Gyal   (次贡杰, 次贡塔)

Tsegon Gyal est né le 12 août 1963 dans une famille de nomades du village de Yakmo, en Amdo, province chinoise du Qinghai.
Tout d’abord, pendant plusieurs années, il a été instituteur dans un village de l’Amdo.
Puis, ayant réussi un examen de journalisme, il a travaillé pour un journal spécialisé dans les affaires juridiques et administratives, « Qinghai Legal Daily » mais aussi pour le « Qinghai Tibetan News ».
En 1989 (date approximative), il a été arrêté et détenu pendant un mois pour avoir parlé de l’expansion de la littérature tibétaine et du déclin de l’éducation tibétaine lors d’une conférence publique. Cela l’a empêché de travailler en tant que journaliste et ses écrits ont été censurés.
Cependant, il a pu se présenter à un concours d’entrée dans une école de police et, après ses études, a été employé comme policier.
Ensuite, il a été arrêté par le PSB à son domicile le 7 mai 1993. Il a été jugé en même temps que ses amis Lukhar Sham (Lukhar Jam ou Lupe) et Namlo Yak Dhungser par la Cour populaire intermédiaire de Tsonub (Haixi), Préfecture de Mongolie, le 28 juillet 1994, et condamné à 16 ans d’emprisonnement et 4 ans de privation de ses droits politiques, accusé d’être le chef d’un mouvement contre-révolutionnaire et d’« espionnage » à la solde du Dalaï Lama et des « séparatistes ».
Cette « Association de la Jeunesse abattue » a été accusée de préparer des actions pour l’indépendance du Tibet.
Tsegon Gyal et son ami Namlo Yak Dhungser ont entamé en juin 1997 une grève de la faim pour faire valoir leurs droits en prison.
Suite à cette grève de la faim, les autorités carcérales ont libéré très provisoirement les deux hommes pour raisons médicales, le 26 juin 1997.
De retour en prison, à l’hiver 1997, la Haute cour populaire du Qinghai a réduit la peine de Tsegon Gyal à 6 ans de prison et la privation de ses droits politiques à 2 ans pour « engagement dans des activités séparatistes » et « mise en danger de la sécurité de l’état ».
Tsegon Gyal a été libéré le 9 mai 1999, connaissant de gros problèmes de santé, ayant contracté la tuberculose en prison.
Il a ouvert un petit restaurant et a survécu tant bien que mal, surveillé continuellement par la police.
Tsegon Gyal est connu pour l’amour de son pays et de son peuple. Il a consacré la plupart de son temps au bien-être de sa communauté et de ses amis tibétains.
Par exemple, peu de temps après sa libération, Tsegon Gyal s’est engagé dans la ville de Kangtsa (ch : Gangcha), préfecture de Tsojang (ch: Haibei), province du Qinghai, Amdo tibétain.
encourageant et inspirant des personnes handicapées, leur donnant espoir en un avenir meilleur.
A aussi été créée une troupe musicale qui a joué partout dans la province aussi bien que dans des villes chinoises.
En outre, en 2015, lorsque des pèlerins originaires de tout le Tibet sont venus au lac Tsongonpo (Qinghai) pour rendre hommage à un lieu rendu sacré par la visite du cinquième Dalaï Lama, Tsegon Gyal a organisé une distribution gratuite de nourriture et de boissons (Une des boissons avait été appelée «Dalaï Drink») pour tous les pèlerins et contribué à la renaissance d'une ancienne tradition religieuse tibétaine et de la coutume de développer une aide mutuelle et un mouvement de coopération.
Tsegon Gyal, aujourd’hui âgé de 53 ans, a été de nouveau arrêté dans le Comté de Dashi (ch : Ha’êyan), Préfecture de Tsojang (ch : Haibei) Province du Qinghai, puis détenu arbitrairement le 9 décembre 2016, par le Bureau de la Sécurité publique (PSB) local.
Sa famille, notamment sa femme, sa fille et ses parents âgés, n’a pas été autorisée à le voir.
L'une des préoccupations majeures de la famille et des amis de Tsegon Gyal est que les autorités locales autogérées puissent à nouveau, comme cela avait été le cas lors de sa précédente incarcération, utiliser Tsegon Gyal comme bouc émissaire pour une soi-disant « mise en danger la sécurité de l'État » afin d’obtenir davantage d’argent de l’Etat pour la lutte contre le "séparatisme" et obtenir une promotion.
Le 24 décembre 2016, les autorités chinoises ont accusé Tsegon Gyal d’« incitation à la division du pays » après l'avoir détenu au secret pendant plus de deux semaines au centre de détention du comté de Kangtsa.
Tsegon Gyal aurait fait une « protestation silencieuse », refusant de répondre aux agents du Bureau de la sécurité publique qui l'ont détenu et interrogé.
« Tsegon Gyal sait que le processus d'interrogatoire n’est qu’un outil pour les agents de la sécurité d'Etat afin d’obtenir des aveux forcés et qu'aucune réponse honnête ne pourrait l'aider à prouver son innocence », a déclaré un proche ami de Tsegon Gyal. Il poursuit : « l'enquête a été une farce et l'accusation lui a été imposée. »
L'accusation d'« incitation à la scission du pays », si elle est prouvée, serait punie comme un crime de « mise en danger de la sécurité de l'État », pouvant entraîner une peine de 15 ans de prison.
La raison exacte de l'arrestation de Tsegon Gyal n'est pas connue, bien qu'il soit courant que les militants tibétains et ceux qui critiquent le gouvernement chinois fassent l'objet d'arrestations, de tortures, de surveillance et d'emprisonnement sur la base de fausses accusations de « mise en danger de la sécurité de l'Etat », en vertu des Articles 102-113 du Code pénal chinois.
Depuis sa détention, Tsegon Gyal n'a pas été autorisé à rencontrer sa famille et ses proches, ni avoir accès à une représentation légale. Tsegon Gyal refusant de prendre la parole, il est difficile de comprendre sur quelle base les autorités l'ont accusé de crime. En exerçant son droit au silence, Tsegon Gyal proteste également contre la violation de son droit d'engager un avocat et de demander une protection juridique.

2018
Depuis son arrestation, Tsegon Gyal a « disparu », détenu au Bureau de la Sécurité publique du Comté de Kangtsa

Après avoir été averti le 3 mai 2017, qu’il serait traduit devant les tribunaux, le 10 janvier 2018, Tsegon Gyal a été condamné à 3 ans de prison pour « incitation au séparatisme » par la Cour populaire intermédiaire de Tsojang (Ch: Haibei), Province du Qinghai, Amdo tibétain.
Il n’a pas bénéficié de la défense d’un avocat. Ses parents et ses proches n’ont pas pu assister au procès qui s’est déroulé à huis-clos.
Très vite après le procès, il a été transféré à la prison de Dongchuan dans la ville de Siling (Xiling)


Il est fort probable que la condamnation fasse suite à la publication par Tsegon Gyal d’un post sur WeChat  dans lequel il critiquait le gouvernement chinois pour son échec à promouvoir véritablement sa politique d’ « unité ethnique ».

En plus de l'action Tibet Lib, il est aussi possible de soutenir Tsegon Gyal d’une autre manière, en devenant son « parrain » ou sa « marraine » grâce à l’action Tibet Post :
http://tibetlib.blogspot.fr/…/tibet-post-parrainage-personn….
N’hésitez pas à me contacter à ce sujet.
moniquedorizon@hotmail.com

Proposition de lettre à envoyer aux autorités :
En anglais :
Dear …… (Minister, Director, Governor, selon la personne à laquelle vous envoyez la lettre)
I am contacting you to raise the case of Tsegon Gyal, also known by his other names Kangshong Atse or Tsegon Thar (次贡杰, 次贡塔)
Tsegon Gyal hails from Yakmo, Amdo, province of Qinghai. He was a teacher and later joined the county police force. He also pursued a career in journalism. He received numerous awards for his journalistic works.
In May 1993, Tsegon Gyal was detained and sentenced to 16 years in prison by the Intermediate People’s Court of Tsonub (Haixi).
At the end of the year 1997, the Qinghai Higher People’s Court reversed the previous conviction and sentenced Tsegon Gyal to six years in prison for engaging in “separatists” activities.
Tsegon Gyal was released on 8 May 1999.
No information has been disclosed to Tsegon Gyal’s family since his new arbitrary arrest on 9 December 2016 in Dashi (Ha’eyan) County, Tsojang (Haibei) Prefecture, Province of Qinghai.
On 24 December 2016, Tsegon Gyal was accused of “attempting to divide the nation”. But the exact reasons of these accusations are not known.
His family was not allowed to meet him and to get a legal representation for him.
I urge you to do everything within your power in your capacity to immediately and unconditionally release Tsegon Gyal.
So long as he remains in prison, I also call you to guarantee that he is protected from torture and other ill-treatment, as required under China’s Human Rights action Plan and the Prison Law of the People’s Republic of China.
I will continue to monitor his case.
Yours sincerely,
Nom
Prénom
Adresse
Signature

ou cette même lettre en français :
Monsieur (ou Madame) le (ou la) (Ministre, Directeur, Gouverneur, selon la personne à laquelle vous envoyez la lettre)
Je vous contacte pour évoquer le cas de Tsegon Gyal, également connu sous son autre nom, Kangshong Atse ou Tsegon Thar (次贡杰, 次贡塔)
Tsegon Gyal est originaire de Yakmo, Amdo, province du Qinghai. Il a été enseignant et plus tard a rejoint la police du comté. Il a également poursuivi une carrière de journaliste. Il a reçu de nombreux prix pour ses œuvres journalistiques.
En mai 1993, Tsegon Gyal a été détenu et condamné à 16 ans de prison par le tribunal populaire intermédiaire de Tsonub (Haixi).
À la fin de l'année 1997, la Cour populaire supérieure du Qinghai a annulé la condamnation antérieure et condamné Tsegon Gyal à six ans de prison pour avoir participé à des activités «séparatistes».
Tsegon Gyal a été libéré le 8 mai 1999.
Aucune information n'a été communiquée à la famille de Tsegon Gyal depuis sa nouvelle arrestation arbitraire le 9 décembre 2016 dans le comté de Dashi (Ha'eyan), préfecture de Tsojang (Haibei), province du Qinghai.
Le 24 décembre 2016, Tsegon Gyal a été accusé d '«avoir tenté de diviser la nation». Mais les raisons exactes de ces accusations ne sont pas connues.
Sa famille n'a pas eu le droit de le rencontrer ni de le faire représenter par un avocat.
Je vous demande instamment d’exercer tout le pouvoir dont vous êtes investi afin de libérer Tsegon Gyal immédiatement et sans condition. Tant qu'il sera en prison, je vous demande également qu'il soit protégé de la torture et autres mauvais traitements, comme l'exige le Plan d'action des droits de l'homme de la Chine et la Loi pénitentiaire de la République populaire de Chine.
Je continuerai à suivre son cas.
Cordialement,
Nom
Prénom
Adresse
Signature

Propositions d’autorités à contacter :
Affranchissement lettre : 1,30 euro pour un envoi de moins de 20 grammes.
Malheureusement, les adresses mail mentionnées ci-dessous sont souvent bloquées
Madame la Ministre de la Justice (Minister of Justice)
Ms. WU Aiying
Buzhang Sifabu
10 Chaoyangmen Nandajie
Chaoyangqu
Beijingshi 100020
République Populaire de Chine (People’s Republic of China)
minister@legalinfo.gov.cn
pfmaster@legalinfo.gov.cn
Gouverneur du gouvernement populaire provincial du Qinghai (Governor of the Qinghai Provincial People’s Government)
Mr. HAO Peng
Qinghaisheng Renmin Zhengfu
12 Xi Dajie
Xiningshi 810000
Qinghaisheng
République Populaire de Chine (People’s Republic of China)
qhsxxgk@163.com
Directeur du Département de la justice du Qinghai (Director of the Qinghai Provincial Department of Justice)
Mr. WANG Shengde
Qinghaisheng Sifating
11 Nanshanlu
Chengzhong district
Xiningshi 810000
Qinghaisheng
République Populaire de Chine (People’s Republic of China)
Une copie de vos courriers peut être envoyée au Ministre des Affaires étrangères :
Monsieur le Ministre français des Affaires étrangères (ou Ministre des Affaires étrangères de votre pays)
Monsieur Jean-Yves Le Drian
Ministère des Affaires Etrangères
37, quai d’Orsay
75 007 Paris

Votre message peut aussi être posté à l’adresse :
http://www.diplomatie.gouv.fr/…/mentions-legal…/nous-ecrire/
Votre fidélité est un véritable soutien pour les prisonniers politiques tibétains. Merci.
Monique Dorizon

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